IFYAR

Résumé IFYAR 2022

Evocation d’un rendez-vous d’envergure pour les scientifiques Tenue du 1er au 10 décembre 2022 dans l’enceinte du site Ecopark à Yaoundé, la deuxième édition de l’International Fair for Young African Researchers (IFYAR) a polarisé l’attention d’une forte communauté de chercheurs, faisant de la biennale un fleuron de l’entrepreneuriat jeune. Retour sur les grands moments de cette édition.

LES AVANCEES LA SECONDE ÉDITION IFYAR 2022

Les données actuelles laissent entrevoir de légères avancées en ce qui concerne l’intérêt accordé à la recherche scientifique. Les entreprises qui dépensent le plus en Recherche et Développement (R&D) ont augmenté leurs dépenses dans ce domaine de près de 10% pour atteindre plus de 900 milliards USD en 2021 ; une avancée significative au regard des années antérieures Avec la survenue de la pandémie en 2020, les investissements dans la R&D mondiale sont passés à un taux de 3,3% ;un net recul par rapport au taux de croissance de la R&D historiquement élevé de 6,1% enregistré jusqu’en 2019.

L’augmentation observée en 2021 s’est opérée dans 4 secteurs d’activité : notamment ceux du matériel informatique et équipements électriques ; des logiciels et services liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) ; des produits pharmaceutiques et biotechnologie ; de la construction et des métaux industriels. Cette embellie se comprend bien. Elle tient d’abord à l’importance du capital immatériel, qui fait partie intégrante de l’évaluation de la valeur d’une entreprise et lui permet ainsi de se démarquer de la concurrence. Elle tient ensuite à la nécessité d’évaluer les ressources immatérielles permettant de consolider la stratégie de création et de développement, et de concevoir la façon d’argumenter une demande de financement. Cette augmentation traduit enfin le fait que le capital immatériel participe grandement et activement à la rentabilité présente et future.

L’alerte

Il ne fait aucun doute que les jeunes chercheurs au Cameroun débordent d’imagination. Les deux premières éditions de l’International Fair for Young African Researchers, surtout la 2ème ont d’ailleurs permis à un grand nombre de le démontrer. Une inventivité cependant à l’étroit du fait des multiples contraintes liées notamment à la rareté des financements adéquats de la recherche ou encore à l’inégale disponibilité des plateaux techniques qui minent l’impact des chercheurs. Ceci se ressent dans le sentiment d’un rôle faible e de la Recherche comme l’a reconnu l’étudiante chercheure Hillary Matabou « Nous faisons tellement de recherches, nous trouvons plusieurs médicaments, mais nous nous retrouvons encore à aller acheter des médicaments à l’extérieur alors que nous avons la capacité de trouver de bons médicaments au plan local. La pharmacopée africaine est tellement riche », a regretté l’étudiante pour qui, il faudrait un meilleur accompagnement des chercheurs par le gouvernement et les autres entités soucieuses de la valorisation de leurs travaux. D’autres témoignages révèlent que certains chercheurs se retrouvent à passer 5 à 10 années pour finaliser leurs travaux faute de moyens.

L’IFYAR était le cadre propice pour les officiels pointés du doigt d’apporter des réponses convenables. Après avoir évoqué les huit instituts déployés par le gouvernement pour l’encadrement des jeunes chercheurs, Dr Patrice Ele, Secrétaire Permanent du Comité National de Développement des Technologies a la certitude que l’apport du Ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation peut-être plus significatif au regard des défis qu’il a évoqués « La recherche est élitiste. Ça coûte cher à l’Etat. On ne peut donc pas ouvrir ce domaine à toute l’intelligentsia qui se trouve dans les universités. Ça devient très sélectif. » a-t-il développé. Mais le financement n’étant pas le seul obstacle, il apparait également la nécessité de renforcer ce besoin d’impacter chez les chercheurs. Parce qu’il les côtoie, Rodrigue Foe Essomba ajoute qu’à côté du financement, il manque à ces chercheurs la « conviction qu’en tant que jeunes chercheurs, ils constituent une arme efficace dans le processus de développement socio-économique ». C’est tout le sens de l’International Fair for Young African Researchers qu’il a initié et dont l’éclat était encore plus grand à la deuxième édition.

Les solutions de L’IFYAR 2022

Un thème d’une grande charge pour sous-tendre l’édition 2022 de l’IFYAR « De jeune chercheur à entrepreneur, dynamique d’une économie nouvelle pour un développement durable ». Au-delà des mots, la vision s’est traduite durant les 10 jours de retraite concédés par la plateforme. Il était question au moyen des échanges divers de faire de l’IFYAR « Un cadre de détection des savoirs et de contribution de jeunes africains dans la recherche scientifique, afin de faire émerger des solutions novatrices et dynamiques pour l’économie, la santé et l’industrie. », a souligné Rodrigue Foe Essomba. C’est ainsi qu’une table ronde, 28 conférences nationales et internationales, 11 ateliers de formation axées sur le lien entre la recherche scientifique, l’innovation et entreprenariat ont tenu en haleine le public pour donner le ton de l’éveil de la fibre entrepreneuriale. En sus, les efforts des chercheurs ont été récompensés. Au concours de l’innovation, 3 projets d’avenir ont été primés par le comité d’organisation. Dans le même temps, 15 thèses ont été soutenues à la faveur du travail assidu du comité scientifique qui a oeuvré au choix des intervenants et l’évaluation des travaux

Recommandations

Les assises de l’International Fair for Young African Researchers (IFYAR) ont surtout mis un point d’honneur sur le rôle capital que devrait jouer les gouvernements pour un paradigme nouveau dans les milieux de la recherche. Pour le cas du Cameroun, quatre départements ministériels sont interpellés ; il y en primeur le ministère des Finances (MINFI). Le Minfi devrait instaurer dans la Loi de Finance un Crédit Impôt Recherche (CIR), assortie d’une déduction des frais de Recherche et Développement s’élevant jusqu’à 50%. Il doit également octroyer un Crédit Impôt innovation (CII) pour la conception des prototypes de nouveaux produits, l’installation pilote de nouveaux produits, avec 50% des dépenses engagées.

Dans le même registre, les ministères de la Recherche scientifique et de l’innovation (MINRESI), des Petites et moyennes entreprises (MINPMEESA), de l’Administration territoriale (MINAT) ont leur partition à jouer notamment en réduisant l’incertitude qui entoure les décisions de financement de l’innovation. Ceci passe par la délivrance des lettres de confort aux chercheurs en vue de la levée des fonds. Il est également opportun d’accorder une plus grande place au secteur public dans les fonds d’amorçage par la SNI par exemple. Il est enfin impérieux de créer un véhicule d’investissement dédié au transfert de technologie, augmenter le budget du MINRESI et le porter au moins à FCFA 100 milliards avec création d’un guichet de subvention directe de le recherche et l’innovation. L’apport des banques est significatif dans ce chantier. Elles devraient créer un service et des gestionnaires spécialisés pour écouter et accompagner les startups innovantes, réduire les taux d’emprunt pour les startups et prendre en collatéral les brevets.

From young researcher to entrepreneur: Dynamics of a New Economy and Sustainable
Development At some point in life, one recognizes that to every question, there is an
answer. And to every challenge, there is a solution. The one who refuses to ask the question,
may not learn much. But the one who asks the first question, and receives an answer,
may ask the second question. And that answer may open your eyes to many solutions to
life’s threats including poverty. If young Africans recognize that there are solutions to economic
and development problems, then it is time for re-awakening.
The renaissance of operational research in Africa is gaining grounds in our training and
research institutions. Amidst two pandemics, HIV/AIDS and COVID-19, several lessons and
good practices are being shared. African governments are promoting research for Africa
and by Africans. No one needs to be left out. IFYAR 2022 is a Forum to learn and brainstorm
together; raise questions and discuss solutions. From Yaounde and virtual, young
Africans and mentors will keep the focus to mobilize resources and strengthen the visibility
of young African researchers on Africa’s emergence.
The aim of this Forum is to establish a platform for collaboration between the scientific
community, the state, scientific companies and institutions and civil society, and thereby
promote innovative solutions for the economy, industry and health system. To contribute
to the Sustainable Development Goals (SDGs) on health and well-being, quality education,
decent work, economic and industrial growth, and technological innovation, the focus
of the second edition of IFYAR will be to promote: research among young researchers/
students and their integration into the professional world; entrepreneurship, innovation
and technological research among young African researchers in order to increase productivity
and boost economic growth; implementation of public and private policies and
investments that favour innovative research and development in Africa. Join the renewal
of interest in scientific research and development at nature’s beautiful ECOPARK in Ahala,
Yaoundé, Cameroon from 1st to 10th December 2022.

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